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I am shipping up to Boston.

24 janvier 2018

ENTOMOPHA-QUOI?

Lors de mon service civique, j'ai pu découvrir un documentaire (dont vous pouvez découvrir la bande-annonce ici : http://www.festival-alimenterre.org/film/bugs) sur L'ENTOMOPHAGIE.

Mais, me direz-vous, que signifie ce mot aux allures barbares?

 

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Cela fait référence à la pratique.... de manger des insectes.

Ce documentaire a été en sorte une révélation pour moi.

Non pas que je veuille devenir exclusivement entomophage jusqu'à la fin de ma vie.

Mais j'ai voulu me renseigner, afin d'en informer mes chers concitoyens :) (Parce que "C'EST NOTRE PROJET.")

Et ainsi, en surfant sur la toile, j'ai pu en savoir plus.

Je voudrais vous partager aujourd'hui le fruit de mes recherches, dans un but purement informatif :

Pour commencer, saviez-vous que le mot "entomophagie" est entré dans le dictionnaire en 2016? Et qu'il vient du grec "entoma" (insecte) et "phagos" (mangeur)?

Petit rappel, un insecte est un animal invertébré, c'est à dire qu'il n'a ni vertèbres ni squelette extérieur. Ils constituent la plus grande part de la biodiversité animale. (En gros, sur 10 animaux, 8 sont des insectes.)

Saviez-vous également que sur la planète, aujourd'hui, environ 2,5 milliards de personnes mangent des insectes régulièrement, et que plus de 1900 espèces sont consommées?

Bon, il ne faut pas se mentir, cela ne se passe en Europe. C'était encore "illégal" avant 2015. Cette pratique se fait plus particulièrement en Asie, Amérique Latine et Afrique. Les 3A. Cependant, elle commence à apparaître sur le marché français et européen. En effet, les insectes sont maintenant soumis au réglement "novelfood" (aliments ou ingrédients alimentaires non consommés dans la Communauté européenne avant 1997. Ils peuvent être d'origine végétale, animale, issus de la recherche scientifique et technologique, mais aussi de traditions ou de cultures alimentaires de pays tiers.) 

Les insectes peuvent donc être autorisés dorénavant sous réserve de déposer un dossier fourni et détaillé prouvant le fait qu'ils ne sont pas nuisibles. Toutefois, le dossier n'est pas requis s'il est prouvé que l'insecte est consommé depuis au moins une génération sans dommages dans une autre partie du monde.

Très théorique tout ça ? Promis, je repasse à du contenu plus "ludique".

J'ai récupéré des petites infos sur ma nouvelle passion, et par exemple... Saviez-vous que dans l'Histoire, l'entomophagie était reconnue? Même en Europe ! En effet, les homosapiens mangeaient des abeilles sauvages (peintures rupestres retrouvées au Nord de l'Espagne) et au Moyen-Âge, les aristos bouffaient du ver de soie ! Les romains mangeaient quant à eux des criquets avec du miel ! Un met raffiné !

Alors pourquoi ce revirement?
Plusieurs hypothèses... La première est que l'Europe s'est "aseptisée" et que les insectes associés à une image de saleté sont devenues pour les gens "vecteurs de maladies". La deuxième est que la viande s'est démocratisée sur le marché, laissant les pauvres insectes à l'abandon... Snif snif.

Et vous, vous en pensez quoi?

Je finirai mon article en évoquant les GRANDS avantages de manger des insectes.

Pour faire court, les insectes sont très nutritifs, et très bons pour l'environnement.

Voici une petite vidéo pour expliquer tout ça : https://www.youtube.com/watch?v=5_JBR9-zr6w

Alors, convaincu.e.s?

N'hésitez pas à tenter l'expérience, ils en vendent à Nature et Découvertes :)

Sur ce, bisous !

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13 janvier 2018

Coco ou "el dia de los muertos"

critique-coco-une-invitation-a-ne-pas-oublier-ses-racines-40229Petit article mais grand dessin animé.

Coco, une fable à l'enfance, à les descendance. à la généalogie.

Une magie de Disney et Pixar, remplie de couleurs et qui m'a faite chialer. Plusieurs fois.

4 février 2015

Je n'aime / je n'aime pas

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J'aime les animaux, enfouir mon nez dans la fourrure d'un chien. Jouer avec son petit museau et lui lancer la balle.
J'aime me préparer à manger et avoir le résultat fini. Le déguster ensuite est un délice.
J'aime les tisanes « nuit calme » le soir avant de me coucher.
J'aime flâner pendant 1h dans un magasin de DVDs et rechercher les bons plans, ou ceux que je n'ai pas encore vus, à un prix correct.
J'aime aller à la fnac. Là-bas, c'est toujours Noël. L'infini de choix nous pose dans une situation d'extase indéfinie.
J'aime le sport, défier mes adversaires. Les aider s'ils pataugent. Ressortir de là, toute rouge, soufflant fort et ma transpiration coulant tout le long de mes pores.
J'aime me « défoncer » au volley-ball, bouger, rattraper la balle, sauter.
J'aime écouter une nouvelle musique et tenter de distinguer chaque nuance, chaque nouveau rythme.
J'aime découvrir un autre style de musique, comme le jazz.
J'aime me balader dans la forêt et sentir l'odeur du bois mouillé.
Je n'aime par contre pas quand il a plu et qu'il y a de la boue par terre.
Je n'aime pas trop la piscine, le fait d'avoir froid, de devoir s'habiller et de se déshabiller et barboter dans une eau sale avec pleins d'autres personnes.
J'aime les nouveaux voyages avec mes ami-e-s. L'annonce et la promesse d'une aventure. Un nouvel endroit, calme ou agité que nous découvrons, où nous nous retrouvons et nous savourons le moment présent. Nous croquons notre existence.
J'aime découvrir les susceptibilités de nouvelles personnes.
J'aime observer et dévorer du regard la barbe d'un homme. Encore plus si elle est blonde.
J'aime quand quelqu'un me prend dans ses bras, ou me passe la main sur les cheveux.
J'aime la frénésie de la danse en boîte, quand les corps se rapprochent et nous nous sentons électrisé-e-s. Semblables et étrangement attiré-e-s les uns vers les autres.
J'adore Dublin. Je suis fan de la Grande-Bretagne, de l'Angleterre et de Londres.
J'adore Harry Potter.
J'aime les viandes et me revendiquer « carnivore ».
Je pense que je n'aimerais pas être végétarienne. Néanmoins, je pourrai essayer un jour.
J'aime ma famille et les moments à Noël, où nous nous offrons chacun un cadeau insolite.
Ce moment où tu ouvres la surprise et tu ne sais pas encore ce qu'il y a dedans.
J'aime sans aimer les médias.
L'université me dérange.
J'aime la campagne, l'odeur du bois mouillé et coupé et le bruit des oiseaux.
Mes héroïnes dans la vie réelle s'incarnent dans des femmes que je croise dans le métro. Des femmes qui pourraient devenir des sœurs, des mères, des tantes, des grand mères ou des héroïnes de série que je regarde.
Mes héros masculins favoris pourraient être Indiana Jones ou The Arrow.
Ma qualité préférée chez un homme serait le courage, la force, la protection, la confiance en soi. La douceur également.
Chez la femme, ce serait l'intelligence, la sensibilité, la gentillesse, l'amour, la beauté. La douceur.
Mes prénoms masculins préférés sont Jude, Tom, Alain, Eric, Damien, Romain, Marin, Joseph.
Mes prénoms féminins préférées sont Alice, Camille, Marine, Marguerite, Laura, Alicia.
Mes vertus cardinales préférées sont le courage et la prudence.
Mais aussi les vertus intellectuelles comme l'intelligence, la sagesse, la connaissance, l'humilité, l'amour pour son prochain, l'Art.
Je ne peux en aucun cas accepter la violence, le mépris et l'agressivité gratuite.
Mon occupation préférée est de me documenter, apprendre, faire de l'Art (écrire, lire, regarder des films et/ou des séries, chanter, jouer de la guitare..). Parler et faire des rencontres, aller dans la nature, découvrir des lieux nouveaux, me balader.
J'aurais aimé être un homme courageux et téméraire, qui a pleins de femmes autour de lui et à qui tout réussit. Le principal trait de mon caractère pourrait être la gentillesse, la curiosité, la sensibilité (artistique et psychologique).
J'aime être enjouée, dynamique, protectrice, passionnée, motivée, sociable, indépendante et aventureuse.
J'aimerais être une aventurière téméraire et courageuse, une rebelle hors la loi qu'on admire et qu'on respecte. Une artiste reconnue mondialement.
Mon rêve de bonheur serait de trouver l'Amour, la sécurité, la protection, un foyer, une famille, un travail qui me fait m'épanouir et me plaît.
Mon plus grand malheur serait au contraire de perdre tous les gens que j'aime. Ou de perdre la tête.
L'orange est ma couleur préférée.
J'adore l'odeur sucrée des fleurs et des fruits.
Je préfère le printemps et l'automne à l'été et l'hiver.
J'aime quand ma mère me pose des articles de journaux sur ma table de nuit et que je sais que j'aurais de la lecture le soir-même.
J'aime l'influence de beaucoup d'artistes, en particulier des chanteurs/ses, des actrices et acteurs comme The Do, Lily Allen, Marina and the Diamonds, Hollysiz, Coeur de Pirate, Zooey Deschanel, Reese Whiterspoon, Charlie Winston, Ben l'Oncle Soul.
Les années 60' pourraient être ma période préférée.
J'admire la réforme du mariage pour tous en France.
Je déteste par dessus tout la purée de carotte et la macédoine de légumes.
J'adore les pains au chocolat et les diabolos grenadine.
Je n'aime pas, attendre dans les files d'attentes.
Je n'aime pas quand les gens te regardent dans le métro.
J'aime avoir ma tranquillité et mon espace personnel.
J'aime jouer aux jeux vidéos.
Je n'aimerais pas exercer un métier qui ne me plaît pas.
Je n'aime pas les petits phrases cassantes qu'on peut te balancer le matin.
J'aime apprendre de nouvelles langues. J'aime la langue anglaise.
J'aime ma routine et mes habitudes.
J'aimais avant quand mon père nous apprenait à jouer au flipper dans son bar. J'aimais aussi quand il me montrait la cave à vins, en bas.
J'aime les spaguettis bolognaises.
J'aime bien écrire des textes qui disent ce que j'aime ou n'aime pas.
Je méprise par dessus-tout les gens qui te font sentir supérieur à toi-même, et les gens aigris.
Comme don de la nature, j'aimerais avoir l'invisibilité ou le don de lire dans les pensées.
Pouvoir me transporter dans n'importe quel endroit sans utiliser le métro ou le bus serait extrêmement génial.
Ce qui hante ma mémoire sont les endroits vides, abandonnés. Et les serpents.
Pour moi, le comble de la misère serait de vivre seul(e), ou de ne pas pouvoir s'accorder les plaisirs du quotidien.
J'aimerais mourir incinérée dans un joli vase ou dans mon lit, sereine, à côté de la personne que j'aime.

4 février 2015

Les Lilas

En sortant de la bouche de métro, la nuit, une vague de nostalgie m'envahit. Elle m'enveloppa telle une brume légère et protectrice. Une bulle de brouillard qui ramena tous mes souvenirs à la surface.

Je me rappelai la chance que j'avais eu. Je me souviens des ami-e-s que j'avais eu, ces "âmes-soeurs" rassurants et familiers. Ces visages bienveillants, accueillants.

Je pensais aux lieux connus, que j'avais arpenté durant ces "18" années de mon existence. Les schémas des chemins que j'avais emprunté, ces labyrinthes habituels se traçaient devant mes yeux facilement, telles des lignes rectilignes.

Cette petite ville, ce lieu cher à mon coeur et à mon âme. Les Lilas.Tu le lis, là.

 

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27 janvier 2015

Whiplash

 

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Un jeune homme (Miles Teller) et sa passion.
Un « bleu » dans l'univers des « grands ».
Un garçon qui va se forger un chemin, une identité. 
Après de nombreuses humiliations, des mains en sang, la sueur coulant de son front pour aller se loger sur les symbales luisantes, Andrew tente de se faire une place dans le groupe de la meilleure école de musique de Manhattan.
Le « petit » oiseau (qui rêve d'arriver au niveau de Buddy Rich) va se confronter à ses camarades, à son professeur/mentor admirable et charismatique mais également craint et très autoritaire.
Son prof (J.K Simmons) est sadique, psychopathe, à la limite entre la perversité et le génie. 

Un univers musical de jazz, d'orchestre, d'intruments à vents (trompettes, saxophones...), le tout rythmé à chaque seconde par les tintements des baguettes sur les cymbales.
La batterie, instrument souvent malconsidéré est au centre de ce film puissant.
Le rythme, parlons-en puisque tout va vite et nous sommes pris dans une atmosphère étouffante, stressante. Les notes s'enchainent à nos oreilles en même temps qu'évolue et se développe la relation entre les deux protagonistes. Une relation quasi paternelle, mais plutôt de concurrence, de défi.

Le réalisateur s'est inspiré de sa propre expérience de batteur et de son goût pour le jazz.
Quant à Miles Teller, il a réalisé 70% de ses performances lui-même et son implication est épatante puisqu'il est lui-même batteur depuis l’âge de 15 ans et a pris part à des cours intensifs pour les besoins des morceaux de jazz ultra techniques du film. 
L’osmose entre lui et son instrument est parfaite, sublimée par la réalisation sensorielle de Damien Chazelle qui, en bon chef d’orchestre, capte de manière irréprochable le stress et la pression subit par Andrew dans le cloisonnement d’une salle de cours à l’atmosphère opprimante et irrespirable, privée de toute source de lumière naturelle. 

Mais le film reste stressant, poussant les musiciens jusqu'à leurs dernières limites. On en est mal à l'aise pour eux.
On est en droit de se demander : « Est-ce une bonne manière d'enseigner que de rabaisser les élèves ?  Est-ce en humiliant les élèves que ceux-ci deviendront « talentueux » ? La scène de fin pourrait nous amener une réponse, mais nous sommes partagés. En effet, Andrew, par un acte de bravoure incroyable défie son prof, et vient jouer le dernier morceau sur scène et donner tout ce qu'il a. Il devient ainsi un « grand lui-aussi » mais est-ce grâce à son professeur et au rythme imposé ou l'avait-il en lui avant ?

On est bien dans un film de sport, de performance et de concurrence.
Dans ce combat sans merci, l'art de l'instrumentiste vire au sport de combat et la salle de concert au ring de boxe. 
Intimement persuadé que le génie ne peut naître que d'une réaction d'orgueil, Fletcher croit dur comme fer à la légende de Charlie Parker : « le roi du be-bop serait devenu le « Bird » après avoir reçu, un soir où il avait mal joué, une cymbale et des moqueries en pleine tête »... L’apprentissage est quasi militaire, perfectionniste, fait de rabaissements, d’insultes gratinées et de violents coups de gueule. Fletcher -hermétique à toute forme de compassion- n’est pas un tendre, incorporer son orchestre renommé est une chose qui se mérite. Andrew est contraint de batailler ferme et de donner le maximum pour prouver qu’il est à la hauteur face à la mise en concurrence avec des musiciens aux baguettes bien aiguisées.

Pour toucher son rêve de devenir un jour un grand jazzman, Andrew fait montre d’abnégation (il va jusqu’à mettre de côté les débuts d’une relation amoureuse sincère) pour se lancer dans une quête d’excellence dont l’enseignant ne cesse de repousser les limites, poussant le jeune homme jusque dans ses derniers retranchements, parfois même jusqu’au point de rupture (le moment où Andrew veut tenir à tout prix sa place même après un accident de la route ou encore la scène de la recherche d’un tempo insaisissable pour les batteurs qui se termine avec des mains ensanglantées et des organismes essorés, à bout de force, sont aussi éprouvantes qu’admirables).

Le duo formé par Miles Teller et J.K. Simmon fonctionne à merveille, passant de la relation de respect d’un élève envers son professeur jusqu’à une authentique confrontation prenant tout son sens dans un climax de fin électrisant à couper le souffle. Le choc entre peaux humaines et peaux de batterie est résolument incarné mais dérive souvent vers le fantastique, l’invisible. La répétition et la fièvre saisissant Andrew/Teller culminent vers la transe, pour lui et le spectateur.

Pour son premier long métrage Damien Chazelle assujettit son audience avec une véritable décharge émotionnelle, bâtie sur la persévérance et l’abnégation autour d’une relation élève/professeur électrisante. Au final, c'est une partition émotionnellement riche et sans fausse note.
De cette étonnante confrontation émane une ode à la persévérance couronnée en apothéose sur un récital estomaquant. Whiplash se montre donc copieusement à la hauteur de son excellente réputation et il se classe parmi l’élite des films indépendants de l’année 2014. Un pur moment de cinéma bien trop rare pour ne pas y foncer tête baissée.

Ce film pose la question de l'ambition et du talent. Comment les fameux musiciens et les grands hommes en sont arrivés là ?
En tout cas, ce film m'a donné envie de taper sur une batterie et d'écouter les deux morceaux de la bande originale, en boucle.
Pour se défouler, pour écouter de la bonne musique, pour s'émerveiller et frissonner, allez voir ce film qui regorge d'une puissance inouie.

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15 janvier 2015

"Ma France"-Géabé

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Comme dit Géabé, artiste rappeur français, originaire d'Alsace :

« Ma France, elle parle fort, elle sait pas où elle va, souvent elle foire.
Boîte avec sa pâte folle, angoisse quand vient le soir.
Ma France, elle a de l'or dans les mains, et le goût du rapport humain.
Des valeurs ancrées dans son cœur, elle est variée comme tous ses vins. »
« Ma France, elle claque sa paye au bar, normal y a qu'là c'est une star. 
Elle s'abrutit devant le câble, merde, apportez-lui de l'art. 
Elle demande que ça, qu'on s'intéresse à elle un peu, mais on préfère la laisser s'enterrer et qu'elle ferme sa gueule. »
« Ma France, elle est humble, elle veut pas déranger. 
Elle s'contentera d'ses vieux souliers usés tant qu'elle a à manger. »
« Ma France elle se résume pas à béret-baguette, camembert, 2 chevaux, vinasse et tour Eiffel. 
Ma France, c'est d'l'Alsace au Finistère, du Havre à Marseille, ma France c'est pas celle de Vuitton, Bolloré, Cacharel. »
« Ma France, c'est un petit pays qu'a su être grand, qu'a l'air de s'être assoupie, qu'aurait b'soin d'un r'montant. Ma France, elle avance et chancelle, sait plus sur quel pied danser. 
Ma France, on dirait qu'elle rêve plus, qu'elle s'est laissée distancer. »
« Ma France, philosophe et fait de la poésie. 
Epicurienne, elle aime la bonne chair, une fois pompette, elle joue la comédie. 
« Ma France, elle a pas lu Sartre mais elle sait c'qui lui fout la nausée. 
Des mecs qui la connaissent pas prétendent lui dire comment s'comporter. »
« Ma France, elle est multicolore, elle connaît pas le sens du mot « racisme », elle parle arabe, elle parle wolof, et tant d'autres langages, elle sait que son p'tit métisse sera beau. »
« Ma France, elle aime son pays, elle est fière de sa culture. 
Mais y a certains aspects de son histoire qui lui donne des verrues. 
Elle en a de l’urticaire, quand ressurgissent les vieilles blessures d'hier, quand elle en voit certains atteints d'amnésie et de surdité. »
« Ma France, elle oublie pas l'Algérie, l'Indochine, l'absurdité de toutes ces putains d'guerres qu'elle a entreprit.
Elle sait qu'elle est pas parfaite, qu'elle a beaucoup trop fait de conneries. »
« Ma France, elle part en couilles, faut qu'on r'prenne les rennes, mais en voyant la flamme obscène du FN, on dirait qu'on régresse. 
Ma France, elle a été brillante et avant-gardiste, à celui qui ôtera sa muselière, j'dirai « chapeau, l'artiste. » »

https://www.youtube.com/watch?v=kmr3THwRjbw

15 janvier 2015

Elsa a perdu son papa.

 

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« Papa, t’es là ? Tu m’entends ?
Si t’es là, fais-moi signe... Envoie-moi un dessin. »

« Tout le monde t’imagine dans le ciel, avec des filles à poil, en train de te marrer. »
« On a des rendez-vous bizarres au 36, quai des Orfèvres pour récupérer tes affaires. J’avais l’impression d’être dans nos fameux polars qu’on aimait tant tous les deux. »

« J’ai demandé à la dame de l’Institut médico-légal si on pouvait t’empailler mais elle m’a dit que c’était pas possible. »
Ces phrases lues hors de leur contexte pourrait sembler comiques. Pourtant, elles font partie de la lettre de Elsa Wolinski, la fille de Wolinski (-dessinateur de Charlie Hebdo-), qu'elle a adressé à son père, mort.
Elle voulait lui parler à travers les nuages, elle voulait lui adresser un dernier hommage funèbre.
Récit naïf mais tellement touchant d'une fille qui a perdu son paternel.
A n'importe quel âge, les épreuves nous touchent.
Cela pourrait être quasiment « banal » si ce discours intime ne s'inscrivait pas dans les événements « tragiques » qui ont lieu récemment à Paris et région parisienne.
Elsa Wolinski raconte sa peine suite à l'assassinat de son père dans les locaux du journal, le 11 janvier 2015.
Aucune fille ne devrait apprendre la mort de ses parents, de sa mère, de son père, de n'importe quelle personne de sa famille, de ses proches.
Je ne la connaissais pas personnellement, je ne lisais même pas Charlie Hebdo. La nouvelle m'a juste « choqué », « surprise » quand j'ai lu dans mes actualités Facebook que deux hommes (-venant ostensiblement d'un groupe extrémiste-) avait fait irruption dans le siège de Charlie Hebdo et avait tué 12 personnes. Je connaissais le journal de nom, un nom connu, un nom français.
Ce que ces hommes ont fait (-peut être étaient-ils inconscients ou sous l'influence d'une puissance plus forte qu'eux. Je ne veux et ne peux pas rejeter la faute que sur eux, ils restent humains malgré tout..-), ce n'est pas juste assassiner 12 personnes de sang froid, sans aucune pitié, animés par une violente colère.
Ils ont aussi assassiné un journal, symbole de la liberté d'expression...
Ils ont aussi assassiné un peu de la France.
Je dis -un peu de la France- car la France l'a prouvé auparavant, elle est forte et reste forte. J'espère qu'elle pourra se souder, se relever de ces actes virulents et se protéger, se défendre, se révolter.
Tenir jusqu'au bout. Face à ces ennemis -invisibles- qui arrivent de nulle part comme des essaims d'abeilles.
Face à ses hordes de -machines- dénué-e-s de sentiments et de conscience.
Et -d'intelligence- également, si je peux me permettre.
La France a affronté de nombreuses épreuves, et même si la peur comment à naître dans nos corps, nos esprits et nos cœurs, il faut relativiser. Philosopher. Garder contact et confiance en l'amour.
De nombreuses solutions et alternatives sont et seront possibles.
Dorénavant, il faudra faire attention, -vivre au jour le jour- ou justement ne plus le faire. Être plus sur nos gardes. Il faudra réfléchir au futur.
Une menace peut être plus grande pèse sur nos têtes.
Faut-il y croire ? Faut-il lui rire au nez ? Faut-il la prendre au sérieux ?
C'est en tout cas ce que de nombreux journaux indépendants commencent à clamer.
Je crois en la presse, je ne crois pas -pour la plupart- que leur but est de faire peur aux citoyens, je crois que leur but est d'informer les citoyens, de leur donner un lien et de les ressouder quand cela est nécessaire.
Alors, vivons-nous un grand changement ? Une modification d'ère ? Devons-nous nous soumettre, accepter ou continuer à faire comme nous l'avons toujours fait ?
L'Europe est-elle une valeur sûre ? Va t-elle tenir bon ? Va t-elle sombrer sous les attaques ? Sous les menaces ?
Peut être qu'une troisième guerre mondiale est en train de s'entamer, de se mettre en place, car les hommes n'ont pas toujours résolu leurs conflits et leur désir de vivre ensemble.
Peut être que l'Histoire est un éternel recommencement, que les populations -qui se sentent- opprimées veulent reprendre leur droit ou asseoir leur pouvoir et leur supériorité.
Peut être que la civilisation humaine touche à sa fin -comme celle des dinosaures- et que ces événements sont un incipit d'une lente destruction bénéfique et sereine du pus que nous transportons dans nos enveloppes charnelles. Une révolution qui profitera à la Terre. À la Nature. Plus puissante que nous.
La Mort et l'épreuve nous remettent tous dans « le droit chemin ». Nous font redescendre lentement de notre piédestal, de notre socle de sécurité, de bien-être et de stabilité sur lequel nous siégeons depuis que nous sommes né-e-s -si nous avons eu une enfance heureuse-.

« 
Papa, on dirait que tu dors.
Mais tu dors pas, t’es mort.
Pour dehors, Wolinski est vivant.
Mais, pour moi, t’es plus là.
Elsa a perdu son papa. »

http://www.elle.fr/Societe/News/Papa-t-es-la-par-Elsa-Wolinski-2876918

 

8 janvier 2015

l'incomprise

 

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Le film se passe à Rome, dans les années 80.

« D’inspiration très autobiographique, le film chronique quelques jours de la vie d’Aria, une gamine partagée entre un père acteur et une mère pianiste à tendance toxico, tous deux également azimutés et irresponsables. Ballottée de foyers en squats malfamés au rythme des passades sexuelles de ses parents, la jeune Romaine s’initie au monde adulte dont elle découvre en accéléré toutes les joies et terreurs, tandis qu’en écho se dessine le portrait d’une Italie décadente des eighties. »

Sur fond coloré. Une bande sonore qui vient enrober le film, et le rythmer. Tantôt douce, tantôt punk, tantôt rock ou mélodieuse, tantôt classique voire électrique ou éclectique. Pari gagné, la musique, l'univers nous emmène.

Les habits des « bambinis » éclatent de couleurs à chaque coins de rues, le style est travaillé, on aurait presque envie de s'habiller comme eux : Qui n'aimerait pas une veste jaune, assortie à des collants rouges, converses vertes, petit sac écolier de toutes les couleurs, jupe mignonne en jean puis bracelets en tous genres pour finir avec un petit casque discret sur les oreilles. Style 

année 80'. Style Pop Art.

Charlotte Gainsbourg et Gabriel Garko (magnifique mâle italien) jouent les parents d'Aria, artistes, déconnectés de la vie réelles, qui ne s'occupent pas d'elle, incompétents, égoïstes et surtout inconscients.
La mère, pianiste torturée et violente à ses heures se trouve un homme à chaque fois qu'Aria revient à la maison. Du businessman dragueur qui deale de la cocaine de Colombie, au musicien de punk rock mignon qui casse tout son appart. Elle joue bien, elle joue bien la connasse pour une fois.
Gabriel Garko, quant à lui est un acteur connu qui ne vit « que pour sa notoriété ».

Aria, observe le monde et ses abandons du bout de ses deux grands yeux bleus. Charismatique, mignonne, touchante et attachante, la petite (jeune) fille erre et se fait un chemin à travers la vie tortueuse que lui propose ses

 parents, et les adultes. Aria se sent « libre » avant tout, elle accepte sa condition « d'enfant rejetée », « pas vraiment à sa place », elle aimerait juste « un peu de compréhension ».

Elle observe également la cruauté des autres, de ses parents puis de ses congénères à l'école.
Aria est une petite fille qui a grandi trop vite, qui ne sait pas où aller, quoi faire, qui veut tout faire, explorer, embrasser le monde mais souffre beaucoup du manque d'attention de ses parents.

Pourtant Aria a beaucoup de talent, elle est « la première de la classe », tout les garçons sont amoureux d'elle (« qu'elle a de beaux cheveux et de beaux yeux.. ») et remporte un prix pour la meilleure rédaction de l'école. Mais elle est la cible de ses camarades. Car « différente » sûrement. Adulée, crainte, jalousée.

Elle invite tous ses camarades pour une fête chez son père et ils l'humilient et cassent tout chez elle. Elle est la risée de tous. Elle ne comprend pas pourquoi personne ne l'accepte, et pourquoi les gens sont si méchants et c

ruels. Le seul garçon qu'elle veut, Adriano, se fiche pas mal d'elle. Sa seule véritable amie est « Ist », avec qui elle partage moments de complicité et de bétises.
Mais, peu à peu, même elle va s'éloigner de la vie un peu rebelle de son amie.

Aria dit très simplement que « sa mère a « Donatina », son père a « Lucrezia » et elle a « Dac », son chat.
Dac est son chat noir qui la suit partout, ou plutôt qu'elle amène partout avec el

le. Il est son « ange gardien ». C'est d'ailleurs de lui qu'elle va parler dans sa rédacti

on scolaire qui gagnera le prix.

Aria fume trop tôt des joints.
Aria dort trop tôt dans la rue.
Aria voit trop tôt ses parents se battre.
Aria ressent trop tôt l'abandon.
Aria pleure trop souvent.
Aria se cherche trop souvent des occupations pour qu'on la remarque.

Pourtant elle continue à vivre, à s'amuser, à grandir, à se construire, à faire la fête. On ne sait pas vraiment ce qu'elle veut. Elle non plus d'ailleurs.
Sa tentative de suicide en sautant du balcon à la fin n'est même pas considéré comme une scène tragique puisque tournée au ralenti, puis qu'après on la voit à l'hôpital, certes en sang mais en train de sourire de ses pleines dents, riant d'avoir survécu à la mort, riant de cette absurdité, riant de revoir ses parents ensembles ou juste souriant car ce n'est jamais fini ? Ou a t-elle enfin eu l'attention qu'elle voulait ?

Film drôle, joyeux mais aussi glauque et assez dramatique.
Cruel et coloré.
Terrorisant et artistique.
Traumatisant et marrant.
Un film d'art et essai édulcoré et musical, qui nous emmène dans une histoire, on y ressort les yeux en couleur.

« Filmés à la fois comme des monstres et comme des dieux, les parents sont au coeur d'une zone de turbulences affectives. Mais ils ne sont que des seconds rôles dans la vie de la fillette.

 « L’Incomprise donne à voir la dislocation d’une cellule familiale, l’errance d’une fillette abandonnée et la lente mais inexorable érosion des illusions de l’enfance. Alors que cette mise à distance pourrait apparaître comme une solution pacificatrice pour l’ambiance familiale, elle va rapidement se transformer en purgatoire pour Aria, laissée pour compte de tous côtés. »

« Cette construction ne demeure pas moins irriguée d’une énergie du désespoir. À chaque séquence optimiste répond une nouvelle déconvenue pour la fillette, condamnée certains soirs à errer dans les rues de Rome avec pour seul compagnon son chat noir, persona non grata aussi bien chez sa mère que son père. Lors de ces balades nocturnes, on retrouve la fascination d’Argento pour la marginalité (très présente dans ses précédents films ainsi que dans sa filmographie d’actrice), d’autant plus que seuls les laissés pour compte semblent à même de protéger Aria de la destruction qui la guette. De ce petit théâtre de la cruauté, Asia Argento tire un récit d’une ténébreuse beauté où l’enfance sacrifiée aura rarement été aussi bien exposée, sans excès ni effets superfétatoires et pourtant terriblement tragique. »

A propos d'Aria : « son curieux visage aux yeux perpétuellement grands ouverts dans un émerveillement triste et ironique. »

« Aria tente de conserver une certaine insouciance, celle qui est dévolue à l’enfance et à ses rêveries. Adoptant le point de vue d’Aria sur le monde des adultes, le spectateur se retrouve à voir évoluer les êtres lunatiques, instables, fantasques et souvent capricieux qui le composent. Les flamboyants parents d’Aria, interprétés corps et âme par Charlotte Gainsbourg et Gabriel Garko, sont l’exemple le plus criant de l’ambivalence voulue par la mise en scène : égocentriques, imbus de leur image d’artistes entre glamour et bohème, ils restent des figures idéalisées par leur fille, qui ne comprend pas leur attitude à son égard. »

« Les seules choses auxquelles elle semble pouvoir s’accrocher sont son imagination, son innocence, sa meilleure amie et l’école… Hasard qui fait bien les choses, ce film sort une semaine après la Journée internationale pour les droits de l’enfant qui dénonce entre autres la maltraitance et les conséquences d’un contexte familial dégradé. Capables de gentillesse, les parents d’Aria peuvent se montrer cruels et s’en débarrassent dès qu’elle les contrarie. Ils la traitent comme un animal ou comme un jouet et non pas comme une personne. Par la répétition des scènes des trajets qu’elle fait de l’un à l’autre, la réalisatrice nous fait ressentir sa solitude et sa difficulté à trouver

 

 sa place dans cette famille recomposée. Au lieu de bénéficier du fait d’être le seul enfant que ses parents ont en commun, elle en est la victime puisqu’ils projettent sur elle la haine qu’ils se vouent… Elle est comme le chat noir qu’elle transporte avec elle à chaque changement de foyer. »

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http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19545394&cfilm=225763.html

 

8 janvier 2015

La famille Bélier

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« La jeune Paula Bélier a un dilemme. Doit-elle suivre sa voie ? Celle qui, tracée depuis toujours, la rend indispensable à ses parents agriculteurs : auxiliaire de ferme, mais aussi traductrice et porte-parole ; elle est la seule de la famille à ne pas être sourde-muette. Doit-elle, au contraire, écouter sa voix ? Au lycée, presque par hasard, elle vient de découvrir son don pour le chant, grâce à son prof, monsieur Thomasson (Eric Elmosnino, irrésistible), fan monomaniaque de Michel Sardou : « Il est à la variété ce que Mozart est à la musique classique : impérissable », assène-t-il à ses élèves, entre une Java de Broadway et une Maladie d'amour.

Le nouveau film d’Eric Lartigau est un tracteur qui fonce tout droit, trace son sillon avec obstination sans se soucier de nuances et de finesse, avec une redoutable efficacité. 

Les handicapés sont évidemment plus épanouis (notamment sexuellement) que les autres et possèdent des qualités qui appartiennent à une époque révolue (honnêteté, sens du collectif, ardeur au travail, goût de l’entreprise, etc.) 

Etrangeté ou non : tout le monde (personnages et spectateurs) est appelé à se retrouver autour de l’œuvre de Michel Sardou, à la fois comme objet de moquerie collective et incarnation du socle culturel commun. »

Louanne. La gagnante de the voice. La jolie fille aux cheveux blonds.
Une puissante grande voix qui émeut et fait pleurer. Qu'on ressent jusqu'aux fonds de nos tripes.

La famille Bélier, attendrissante, protectrice, aimante. Sourds-muets mais présents. Le père, démuni mais gentil. La mère, hystérique mais attachée, le frère je m'enfoutiste mais mignon.

Comique, beaucoup de comique. Les passages où sont parodiées les scènes collectives ou politiques sont hilarantes.

Prof de piano un peu excentrique, foufou, fan de Michel Sardou qui va pouss

er le petit oisillon à aller chanter à Radio France.

Entre sa meilleure amie, la ferme qu'elle doit tenir, ses parents, ses amours adolescents, elle hésite à y aller. « Should I stay or Should I go ?»

Dois-je abandonner ma famille moi qui ai toujours été là pour les aider, les soutenir et faire office de communication entre eux et le monde ? Ou dois-je prendre mon envol, mon indépendance et suivre mes rêves pour enfin être libre et me connaître vraiment ?

On se rend compte que finalement, c'est la famille qui peut être déplore plus le départ de leur fille chérie mais qui finalement vont se laisser attendrir et se conforter dans cette idée.

Finalement, elle choisit son rêve et va partir à Paris, avec le garçon de ses rêves, son prof et sa famille venue là pour « l'écouter ». L'écouter avec le cœur puisqu'ils ne peuvent pas l'écouter avec leurs oreilles.

Le film est calme, serein, simple, naturel, un bon film français qui touche, émeut et fait pleurer.

On rigole beaucoup, on passe un bon moment. Les gens qui sont sorti(e)s de la séance avant moi avaient presque tous les larmes aux yeux je dois dire. Ça annonçait déjà la couleur.

Scène de famille attachante, touchante. Portrait d'une famille soudée, loin de la ville, renforcée par leur ferme et leurs animaux, à la campagne. Une jeune fille plein d'ambition et de charisme qui hésite un peu et peine à se faire un chemin entre ses parents et le lycée. Un rêve qui l'attend à Paris. Un prof excentrique (Eric Mesmonino) qui la remarque. Une chanson magnifique à la fin « Je vole ».. reprise de msieur Sardou. Beaucoup d'émotion. Agrementées par ci par là des chansons de la chorale des hautes-seines.

Film poignant, qui montre la force de l'amour familial. La force de l'amitié et de la 
solidarité.

Véritable cheminement initiatique pour cette petite adolescente qui va s'éclore loin de sa ferme...

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http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19548494&cfi

8 janvier 2015

Paddington

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Un petit ours.

Il vivait au Pérou. Sa cabane a été dévastée par une tempête et son oncle malheureusement décédé. Il ne lui reste plus que sa vieille tante, qui pleine de sagesse lui dit d'aller en Angleterre rechercher « l'explorateur », l'homme qui autrefois, est venu les examiner.
Sa vieille tante étant trop vieille pour faire le voyage, elle reste dans une maison de retraites des ours. Paddington part seul.

Paddington représente l'orphelin qui recherche sa famille et sa « maison » à travers son périple Atlantique.. Il a perdu sa cabane et les deux seules personnes qui s'occupaient de lui, et va donc essayer de trouver « l 'explorateur », sa seule chance de survie dans un monde hostile.

L'Angleterre. Terre d'accueil pas si chaleureuse au début puisque seulement les pigeons le remarquent et que tout le monde lui tourne le dos.
« Pourtant, » dit-il : « je connais les bonnes manières! » Alors soit les gens les ont oublié, soit ce ne sont pas les bonnes. Manque de chance, un ours et un anglais peuvent difficilement communiquer quand ils se voient pour la première fois. (cf première rencontre de Mr Brown et de Paddington dans le café.)

Paddington essaie de s'intégrer, apprend les règles de vie en communauté et en société. Bien qu'il fasse beaucoup de bêtises. Dû à ses maladresses animales. (La scène de la baignoire qui saute pour finalement venir s'écraser sur la table de la cuisine est magnifique.)

Il devient un voyou délinquant quand il s'infiltre dans les archives nationales et casse le système en enfilant un sandwich dans le système de triage.
Il devient un héros, policier, quand il poursuit malgré lui un homme qui avait volé des dizaines de portefeuilles.

La famille que Paddington trouve, reflète la « parfaite » famille malgré tous ses défauts qui éclatent au visage : le père, intellectuel ronchon, aigri, accro aux préventions des risques et qui ne perd pas une minute pour rabrouer ses enfants, la mère – Sally Hawkins – fantaisiste un peu naïve, qui parle beaucoup mais attachante et prête à tout pour sauver et aimer paddington, la sœur un peu en rébellion contre le monde et sa famille, ado un peu gothique, et le petit frère, petit génie, inventeur de pleins de gadgets technologiques.

Paddington va non seulement ressouder cette famille mais s'en trouver une.

Le film est très drôle, comique, ponctué de blagues sottes, voire grotesques, de situations loufoques, des petites anecdotes que l'on aime. L'humour à l'anglaise y est très présent. La grand mère est le summum de cet humour, la cerise sur le gâteau, c'est elle la véritable super héro du film.

La grande méchante du film fait très peur. Nicole Kidman est parfaite en vampirisante psychopathe blonde aux grand yeux bleus qui pétrifie sa proie d'un regard. Elle est droite, froide, vicieuse, sournoise, telle une vipère. Elle a effectivement plusieurs fois des manteaux en peaux de serpents. Ce qui annonce son caractère.

L'histoire est faite tel que Nicole Kidman se trouve être la fille de l'explorateur qui est décédé. Elle a un désir de vengeance envers son père qui a été banni du fameux cercle des géographes pour n'avoir pas capturé et ramené les ours en Angleterre : la famille de Paddington.
Son seul souhait et ambition dans la vie est de trouver cet ours et de l'empailler dans son musée d'histoire naturelle (elle en est la directrice) pour enfin compléter sa collection, et restaurer sa dignité perdue..

La famille va bien sûr venir au secours de Paddington, le père de famille va s'improviser héros, bravant les dangers. Il séduira de nouveau sa femme.

Ah oui et au fait, son nom vient de la gare Paddington.

J'ai vu le film 2 fois, j'ai bien pu voir en recoins tous les détails qui m'échappaient.
Ce film peut plaire aux enfants comme aux adultes.
Les graphismes et le travail d'animation est magnifiquement fait.
Et je trouve que la voix française de Guillaume Galienne lui va merveilleusement bien.

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Il y a une valeur morale, et des sujets délicats abordés comme la xénophobie, l'accueil de l'étranger dans un pays qui n'est pas le sien, l'immigration, « l'autre » , la mise à l'écart des gens qui ne sont pas comme nous, « différents », la disparition et la capture des animaux menacés, l'incompréhension, les sans-domicile fixes.

« Paddington, ourson trognon, petite créature catastrophe qui casse tout ce qu’elle touche, est vraiment la vedette du film, avec chair et frénésie comique, puisque c’est un personnage attachant, certes, mais c’est surtout une force comique incontestable.
Paddington, dans un univers cossu de blockbuster britannique ravive aussi l’exubérance et le charme mythique de Londres. La capitale britannique resplendit, de modernité et d’ambiance intemporelle qui pourrait nous faire croire à la résurrection de Mary Poppins. »

http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19549130&cfilm=207487.html

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